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Ma fibro-vie

Publié le 16 février 2010 par Entraide Fibromyalgie Ouest

Bonjour à toutes et à tous,

Puisque je suis la créatrice de ce modeste blog, je me fais un honneur de commencer cet échange de nos vécus dans cette communauté.
Ce serait une très longue histoire de vous raconter par le détail car le commencement de mes douleurs remonte à presque 28 ans maintenant !!!
Pour vous éviter une lecture longue et peut-être ennuyeuse, je vais donc faire un condensé de ma vie de fibro :
A l'époque où les douleurs ont commencé, j'étais très active et surtout sportive (au moins 5h00 de sport par semaine). Ma vie n'avait pas toujours été drôle, comme tout le monde, mais je n'avais pas à me plaindre.
Et puis, le jour fatidique est arrivé ; je jouais au tennis quand une violente douleur dans l'avant bras droit et son coude m'empêcha de poursuivre le sport et commença à me poser de sérieux problèmes dans mon travail (j'étais attachée de direction).
Les thérapeutes (nombreux) préconisait toujours la même chose : le repos !
Je n'ai jamais pu jusqu'à ce jour, reprendre une activité sportive. Ma situation professionnelle devenait très délicate car j'allais d'arrêt maladie en arrêt maladie. J'ai dû quitter mon emploi après un procès au Prud'hommes.
Par la suite, j'ai sombré dans une grave dépression et j'ai erré de thérapeute en thérapeute avec toutes l'incompréhension, toutes les suspicions envers moi en faisant de moi une profiteuse, une simulatrice, une menteuse, une fainéante et j'en passe...
Heureusement, j'ai rencontré l'âme soeur et je suis venue donc m'installer à Rennes.
J'ai eu beaucoup de chance car tout de suite on me conseilla de consulter au Centre Anti-douleur de Rennes où là, je fûs reconnue "fibromyalgique".
Depuis, bien que suivie, j'ai absorbé à peu près toutes les molécules anti-douleur proposées par les laboratoires de tous horizons, mais aussi pris tous les anti-dépresseurs, anti-épilleptiques et autres produits chimiques, j'ai été aussi hospitaliée à plusieurs reprise, opérer dans certains cas (épaules, genoux...)
J'ai fait tout ce que l'on m'a dit de faire : bouger, sortir de la dépression, travailler même, etc...
Résultat, à l'heure où je vous parle, ma fibro ne fait qu'évoluer et m'handicape un peu plus chaque jour.
Pourtant, je suis reconnue "invalide cat.2" donc incapacité de travail. Au début j'ai trouvé ça soullageant car je n'avais plus à chercher du travail et me présenter à des entretiens (car je souffrais beaucoup - difficile de faire semblant).
Puis, j'ai déchanté ; la dépression m'a rattrappée et j'ai développé un sentiment d'inutilité et de culpabilité puisque je ne pouvais plus travailler.
Je touche 810 €/mois de pension-invalidité (je ne rapporte pas grand-chose !), je ne peux quasiment rien faire à la maison et en plus, je suis une charge pour mon entourage.
J'en suis arrivée dernièrement, après un coup de blues terrible, à faire une TS.
Heureusement, par bonheur, je m'en suis sortie et après plus d'un mois d'hospitalisation, je vais mieux moralement, surtout mais physiquement, ce n'est pas le top car pendant mon séjour j'ai demandé le sevrage de l'opiacé IXPRIM car j'étais complètement accro. Ce fût difficile (car j'étais en état de manque et oui !) mais je suis satisfaite. En effet l'IXPRIM ne faisait pas grand chose à mon état douloureux par contre, le problème de dépendance devenait très préoccupant.
Je considère que c'est une victoire. Je ne prends plus que du paracéthamol ; certes, c'est complètement, voire totalement insuffisant mais au moins je ne me "drogue" plus !
J'espère que vous aurez l'envie et le courage de nous confier votre fibro-vie. Vous verrez, ça fait du bien.
Sachant que je n'ai pas du tout développé et n'ai mis que les étapes essentielles.
Fibramicalement

Evy

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